Alors que nous amorçons une nouvelle année, 2024 se présente comme une période charnière, marquée par des changements significatifs dans le paysage énergétique européen.
Dans cette ère de transition, nous observons de près les évolutions majeures qui impactent directement les consommateurs et les acteurs du secteur.
De la hausse des tarifs de l’électricité en France aux avancées notables de l’Allemagne en matière d’énergie solaire, chaque développement joue un rôle crucial dans la définition de notre avenir énergétique.
Hausse imminente du tarif réglementé de l'électricité
Les tarifs réglementés de l’électricité (TRV), touchant près de 23 millions de ménages en France, subiront une première augmentation significative d’environ 10 % dès le 1ᵉʳ février 2024. La fin de l’encadrement d’État, qui prend actuellement en charge « 37 % de la facture », selon la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, est un facteur majeur de cette hausse du tarif bleu.
Les perspectives ne sont pas plus encourageantes pour la suite de l’année, avec plusieurs experts envisageant une seconde hausse du tarif réglementé en août 2024. En 2023, des augmentations de 15 % en février et de 10 % en août avaient déjà été décidées par la Commission de régulation d’énergie (CRE) et Bercy.
Dans ce contexte, la CRE travaille sur une révision de l’option « heures pleines et heures creuses » des tarifs réglementés de vente d’électricité. Bien que parfois peu avantageuse, cette option connaît un regain d’intérêt avec les offres d’effacement tarifaire.
Malgré ces augmentations, l’année 2024 devrait apporter de nouvelles règles visant à protéger les consommateurs. Si vous avez quitté les TRV pour une offre de marché ou envisagez de changer de fournisseur, ces démarches peuvent être effectuées gratuitement et sans coupure. La CRE a présenté en décembre des ajustements visant à prévenir les dérapages tarifaires observés ces dernières années et à imposer un cadre plus contraignant aux fournisseurs d’énergie.
En partenariat avec le médiateur, l’idée de catégoriser les offres contractuelles est envisagée, avec trois catégories potentielles :
- les offres à prix fixe,
- les offres à prix indexés sur une référence publique telle que les tarifs réglementés de vente d’électricité ou le prix repère du gaz,
- et les autres offres liées aux évolutions du marché.
Cependant, les associations de défense des consommateurs espéraient des mesures plus robustes.
Une proposition de loi visant à « protéger les consommateurs d’énergie » est également à l’étude, avec des éléments tels que l’interdiction des coupures pour impayés, une meilleure lisibilité des offres, et une protection accrue du consommateur en cas d’évolution tarifaire. Bien que cette proposition ne soit pas actuellement à l’agenda, une députée de la majorité Renaissance la soutient.
Réforme à venir pour le marché de l’électricité
Une réforme majeure est prévue pour le marché de l’électricité, avec un accord entre l’État et EDF fixant de nouvelles règles pour le prix de l’électricité à partir de 2026.
Le niveau moyen des prix est prévu autour de 70 euros le MWh pour toute l’électricité nucléaire produite par EDF, offrant ainsi une « protection permanente » du consommateur sur les prix de l’électricité, selon le gouvernement.
L’avantage du photovoltaïque pour une stabilité des coûts énergétiques
Face aux défis croissants des hausses de tarifs de l’électricité et du gaz, de plus en plus de consommateurs se tournent vers des alternatives durables, dont le photovoltaïque.
L’installation de panneaux solaires offre une solution prometteuse pour assurer une stabilité des coûts énergétiques.
En investissant dans des installations photovoltaïques, les propriétaires peuvent non seulement produire leur propre électricité, mais aussi réduire leur dépendance à l’égard des tarifs réglementés en constante fluctuation.
En exploitant l’énergie solaire, les consommateurs peuvent verrouiller une part significative de leurs besoins énergétiques à un coût prévisible, échappant ainsi aux variations brusques du marché.
Cette transition vers l’autoconsommation solaire offre non seulement une empreinte écologique réduite, mais constitue également une stratégie judicieuse pour contrôler et stabiliser les dépenses énergétiques à long terme.
Alors que les tarifs conventionnels semblent voués à l’incertitude, le passage à l’énergie solaire pourrait bien représenter une bouée de sauvetage pour les consommateurs cherchant à se prémunir contre les hausses inévitables des coûts énergétiques.
La lumière au bout du tunnel énergétique : le photovoltaïque comme alternative stabilisatrice
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) vient de dévoiler de nouveaux tarifs et primes pour les installations photovoltaïques de puissance inférieure ou égale à 500 kWc. Ces ajustements, entrant en vigueur aux trimestres tarifaires 7 et 8 (1/11/23 au 31/01/24), offrent une opportunité inédite aux consommateurs de jouer un rôle actif dans la stabilité de leurs coûts énergétiques.
La situation actuelle, marquée par la fin du dispositif de gel de la dégressivité tarifaire, souligne la nécessité de solutions énergétiques alternatives. En réaction aux hausses annoncées, le gouvernement a publié un arrêté tarifaire encourageant l’installation d’équipements photovoltaïques sur bâtiments, hangars ou ombrières.
Ces mesures sont pensées pour soutenir le développement de projets tout en ajustant les objectifs de manière plus équilibrée, favorisant ainsi la croissance de la filière.
Cette annonce n’est pas seulement une réponse à l’augmentation des tarifs conventionnels ; elle constitue également une invitation à explorer le potentiel du photovoltaïque pour assurer une stabilité à long terme.
En effet, ces installations solaires permettent aux consommateurs de générer leur propre électricité, réduisant ainsi leur dépendance aux fluctuations du marché. Les modifications introduites par la CRE, telles que l’homogénéisation des courbes de dégressivité et la révision des niveaux normatifs, renforcent la position du photovoltaïque comme une option viable pour une énergie plus stable et abordable.
Tarifs au trimestre tarifaire 7 et 8
L'Allemagne, bon élève de l'année en énergie solaire avec plus de 14 GW Installés en 2023
L’Allemagne a écrit une nouvelle page dans l’histoire de l’énergie solaire en 2023, avec l’installation remarquable de 14 gigawatts crête (GWc) de nouvelles installations photovoltaïques.
Cette avancée significative a été annoncée par l’Association allemande des professionnels de l’énergie solaire (BSW), regroupant plus de 1000 entreprises du secteur.
- Dynamisme résidentiel : 7 GWc émanant du secteur résidentiel
Le secteur résidentiel a été au cœur de cette révolution, contribuant à hauteur de 7 GWc, soit la moitié de la nouvelle puissance installée.
Une augmentation impressionnante de 135 % par rapport à l’année précédente souligne l’engagement croissant des particuliers en faveur de l’énergie solaire.
- Essor des centrales solaires au Sol : 4,3 GWc et un avenir prometteur
Les centrales solaires au sol ont représenté 31 % de la puissance nouvellement installée, totalisant 4,3 GWc et affichant une croissance de 40 % par rapport à l’année précédente. BSW prévoit une croissance continue de ce secteur, soulignant que la simplification du raccordement au réseau et la levée des obstacles fonciers stimuleront davantage la demande.
- Toitures commerciales et industrielles : 2,5 GWc en hausse de 75 %
Les professionnels de l’énergie solaire ont également ajouté environ 2,5 GWc sur les toitures des bâtiments commerciaux et industriels, un secteur en plein essor avec une croissance de 75 % en un an.
BSW est optimiste quant à l’avenir, notant que plus de 1,5 million de propriétaires privés envisagent l’installation de systèmes solaires sur leurs toits.
En 2023, l’Allemagne a dépassé le million d’installations solaires, totalisant 3,7 millions de systèmes photovoltaïques avec une capacité de production de 62 milliards de kWh, couvrant 12 % de la consommation électrique nationale.
Tout au long de 2023, l’Allemagne a étendu ses capacités photovoltaïques à l’échelle nationale et dans divers secteurs industriels. Des initiatives, telles que l’appel d’offres pour équiper des murs anti-bruit, ont attribué 88 contrats en novembre dernier, totalisant une puissance de 191 MWc.
Le ministère fédéral allemand de l’Économie et de la Protection du climat (BMWK) a également joué un rôle crucial en lançant un appel à manifestation d’intérêt visant à renforcer la fabrication de produits solaires photovoltaïques dans le pays.
L’objectif ambitieux est de développer une capacité de production de 10 GWc/an pour toute la chaîne de valeur, avec une attention particulière portée à une capacité annuelle d’au moins 2 GWc pour les modules solaires eux-mêmes.
En conclusion, l’année 2024 s’annonce comme une période de transition énergétique majeure, avec des défis pour les consommateurs français, mais aussi des opportunités de transition vers des sources d’énergie plus durables. Les décisions gouvernementales, les innovations technologiques et les réformes prévues joueront un rôle crucial dans la manière dont la France aborde ces changements.
Nous sommes plus que jamais déterminés à vous accompagner. Que vous soyez un particulier soucieux de maîtriser vos coûts énergétiques ou un professionnel cherchant à investir dans des solutions durables, nous sommes là pour répondre à toutes vos questions et vos besoins. N’hésitez pas à nous contacter pour explorer ensemble les opportunités qui s’offrent à vous dans ce paysage énergétique en constante évolution.