Aujourd’hui, nous revenons sur les nouveautés de la semaine dans le monde du solaire, au programme : une avancée majeure au Japon avec des modules solaires flexibles et légers qui pourraient révolutionner l’industrie solaire, des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l’électricité qui atteignent un plateau, mais avec des tendances surprenantes. Enfin, nous nous pencherons sur les opportunités offertes par l’agriculture photovoltaïque en Europe, avec un potentiel impressionnant de production d’énergie verte.
Des modules solaires flexibles au Japon : une révolution solaire en vue ?
Des chercheurs de l’Institut national des sciences et des technologies industrielles avancées (AIST) au Japon ont développé des modules solaires en silicium cristallin légers et flexibles.
Ces modules présentent une face avant en polyéthylène téréphtalate (PET) au lieu du verre conventionnel. Selon leurs recherches, ces modules se sont révélés très fiables dans des conditions de température et d’humidité élevées.
Pour concevoir ces modules, les chercheurs ont utilisé des cellules solaires polycristallines avec une structure en aluminium (Al-BSF) et un film PET de 0,025 mm d’épaisseur pour la face avant et la face arrière des modules. Les modules à base de PET sont plus légers : environ 25 % de réduction de poids.
Cette réduction du poids les rend adaptés aux installations sur des toits soumis à des restrictions de charge.
De plus, ces modules flexibles n’ont montré que peu de dégradation due à la chaleur et à l’humidité, ce qui les rend idéaux pour des applications telles que les toits plats d’usines et d’entrepôts ainsi que l’agriculture.
Les chercheurs ont également réalisé des essais de chaleur humide et ont constaté que les modules en PET présentaient une dégradation minimale par rapport à ceux en verre. Ces avancées pourraient avoir un impact significatif sur le déploiement de l’énergie solaire dans diverses applications.
L'agrivoltaïsme : une opportunité pour l'Europe de garantir une production d'énergie propre et une agriculture durable
L’agriculture et la transition énergétique sont depuis longtemps deux secteurs distincts.
Cependant, une nouvelle approche émerge, appelée agrivoltaïsme. Cette approche consiste à combiner l’agriculture et la production d’énergie renouvelable sur une même parcelle de terre.
Récemment, des études ont montré que si seulement 1 % des terres agricoles de l’Union européenne étaient converties en systèmes agrivoltaïques, cela représenterait une capacité installée de 944 GW.
Cette perspective soulève alors de nombreux avantages potentiels pour l’Europe, tels que la production d’énergie propre, la protection de l’environnement et le renforcement de l’agriculture durable.
Production d'énergie propre
L’une des principales raisons pour lesquelles la conversion des terres agricoles en systèmes agrivoltaïques est si attrayante est la production d’énergie propre.
À l’heure actuelle, l’Europe dépend encore fortement des énergies fossiles pour répondre à ses besoins énergétiques.
En intégrant des panneaux solaires au-dessus des terres agricoles, il est possible de produire une quantité significative d’énergie renouvelable sans empiéter sur les zones forestières ou les espaces naturels. Cette nouvelle pratique contribuerait alors à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à atteindre les objectifs de l’Europe en matière de neutralité carbone.
Protection de l'environnement
L’agrivoltaïsme offre également une série d’avantages environnementaux.
Par exemple, cette technique permet de réduire l’évaporation de l’eau dans les terres agricoles, grâce à l’ombre fournie par les panneaux solaires. De ce fait, cela réduit les besoins en irrigation et contribue à une gestion plus efficace de l’eau, qui est une ressource tout autant précieuse.
De plus, les panneaux solaires peuvent aussi agir comme une barrière entre les cultures et les rayons directs du soleil, ce qui peut réduire le développement de maladies et prolonger la période de croissance des plantes.
Renforcement de l'agriculture durable
L’agrivoltaïsme peut être un catalyseur pour le développement d’une agriculture durable en Europe.
En ajoutant des panneaux solaires sur les terres agricoles, les agriculteurs disposent d’une double source de revenus : la production d’électricité et la vente des cultures.
Cela réduit alors leur dépendance aux subventions agricoles et diversifie leurs sources de revenus.
Enfin, les cultures bénéficient directement de la protection contre les intempéries, ce qui leur permet de résister aux conditions climatiques extrêmes (qui sont de plus en plus fréquentes).
Cela favorise également la production d’aliments locaux, réduisant ainsi la dépendance aux importations de produits agricoles.
La conversion de seulement 1 % des terres agricoles de l’Union européenne en systèmes agrivoltaïques représenterait une capacité installée de 944 GW, offrant ainsi une production d’énergie propre, une protection de l’environnement et un renforcement de l’agriculture durable.
Cette approche innovante est prometteuse et mérite une attention particulière de la part des décideurs politiques et des acteurs du secteur de l’énergie et de l’agriculture.
En investissant dans l’agrivoltaïsme, l’Europe peut jouer un rôle clé dans la transition énergétique mondiale tout en garantissant la durabilité de son secteur agricole.
Électricité et émissions de GES : la tendance surprenante au premier semestre 2023
Un récent rapport du groupe de réflexion sur l’énergie Ember a révélé que les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur de l’électricité ont atteint un plateau au premier semestre 2023, avec une légère augmentation de 0,2% par rapport à l’année précédente. Cette tendance paradoxale s’explique en partie par des conditions hydroélectriques défavorables, aggravées par le changement climatique, qui ont empêché une baisse des émissions.
Pendant cette période, l’énergie éolienne et solaire a continué de croître de manière significative, fournissant conjointement 14,3 % de l’électricité mondiale au premier semestre 2023, en hausse par rapport au 12,8% de l’année précédente.
Le solaire a enregistré une croissance particulièrement rapide, avec 50 pays établissant de nouveaux records mensuels de production solaire.
Cependant, malgré cette expansion des énergies renouvelables, les émissions de GES n’ont pas diminué en raison de la forte baisse de la production hydroélectrique (-8,5%) due aux sécheresses, principalement en Chine. Cela a conduit à une légère augmentation de la production d’énergie fossile pour compenser le déficit hydroélectrique.
Les émissions du secteur électrique auraient baissé de 2,9 % si la production hydroélectrique mondiale était restée stable.
La faible croissance de la demande mondiale d’électricité (0,4%) a également contribué à réduire la croissance des émissions. Certaines économies ont vu une diminution significative de l’utilisation du charbon, ce qui a entraîné une baisse des émissions.
Pourtant, la question demeure de savoir si 2023 connaîtra une réduction des émissions de GES dans le secteur de l’électricité. Les chercheurs appellent à un accord mondial visant à tripler la capacité des énergies renouvelables au cours de cette décennie pour accélérer la transition loin des combustibles fossiles.
Du Japon, où des modules solaires flexibles ouvrent de nouvelles perspectives, aux chiffres étonnants des émissions de GES dans le secteur de l’électricité, et en passant par le potentiel prometteur de l’agriculture photovoltaïque en Europe, il est clair que nous sommes en train de redéfinir la façon dont nous produisons et consommons de l’énergie.
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